Cette critique est une aude à la joie de vivre, et au plaisir de se fendre la gueule entre amis bourrés.
Des comédies, il n'en n'existe pas des masses, dans la carrière de mon ami Schwarzy. Non pas que je le connaisse personnellement hein, c'est juste qu'en sachant que le mec constitue mon enfance toute entière ( j'exagère, mais à peine ), je me plais à le qualifier ainsi. Le tout est que les comédies étant rares dans sa carrière, il en va de même pour les bonnes comédies.
Oui, l'on pensera ce que l'on veut, mais les mauvais films, c'est pas trop mon truc. Alors Hercule à New York et l'autre connerie où le mec est enceinte, t'oublie direct. Non pas que je manque de tolérance, c'est juste que j'aimerai, quelques fois, prendre certains films, et les défoncer à coup de batte.
Outre une introduction d'un étrange mauvais goût, il demeure une chose à retenir de cet article inutile : "Un flic à la maternelle", c'est bien. Oui, je vais vous dire pourquoi; ce serait trop simple, sinon. En fait, c'est surtout que notre ami autrichien, Alois de son deuxième prénom, opère une reconversion parfaite dans le registre de l'humour.
Bon, il est évident qu'il ne joue pas dans le chef-d'oeuvre de la décennie, mais pour une première, c'est clairement réussi; Sly n'aura, pauvre de lui, pas eu la même chance. Pour le coup, même si l'oeuvre n'est pas parfaite, je lui reconnais une telle qualité, que j'aime la placer parmi les excellents métrages de la carrière de Schwarzy.
Parce que Schwarzy, c'est un artiste; quoi qu'on en pense, le mec te fait de l'art avec n'importe quoi : des cadavres, du sang, même des gosses apeurés. Tout ce qui l'entoure est un moyen de construire un chef-d'oeuvre d'art moderne, sorte de cacophonie d'un autre temps ( ici, les années 80 ).
En fait, les bons sentiments ne sont pas pour rien pour mon affection toute particulière à l'égard de l'oeuvre : ce peut être, parfois, un poil ringard ou cliché, voire cucul la praline ( jamais compris cette expression, mais bon ), mais qu'est-ce que je kiffe, sérieux. C'est bizarre, même dix ans après ( et des poussières ), j'aime toujours. Quelque chose ne tourne pas rond, chez moi?
Déja, l'humour s'avère divertissant, donc efficace. Même si Schwarzy en fait des tonnes, il se révèle crédible dans son rôle de super professeur de maternelle : le mec a troqué son flingue contre un tablier, et c'est que ça lui va bien, en plus ! Citez moi un acteur de film d'action qui a réussi son come-back de la sorte. Perso, j'en connais pas un seul.
De plus, l'écriture se révèle bonne et talentueuse : nous livrant un récit très attachant, elle se révèle drôle, belle et triste. Les trois à la fois. Si ça c'est pas du divertissement réussi ! Ouais, d'aucun pourront le trouver niais, mais merde, quand t'es gosse, c'est de la foutue madeleine de Proust qu'on t'envoit dans la gueule, ce film !
Ce film, c'est comme si Proust avait raconté son enfance à gros coups de poings dans ta gueule; mais pas des points normaux, les poings de Schwarzy : résultat, c'est un film qui marque. Et puis, voir autant d'acteurs se péter la gueule à coups de bière ( rpz l'allemande; pas la bière, la dame ), et se faire plaisir pendant presque deux heures de film, c'est tellement l'éclate qu'au final, tu te joins à eux pour goûter à la déconne du moment.
Non parce qu'il faut le dire : tout le monde s'amuse comme des petits fous. Schwarzy le premier : le mec ressort ses souvenirs d'enfance, prend un air constamment touché, arbore un torse grandiose pour attirer les milfs en chaleur; le pire, c'est que ça marche, ses conneries ! Elles sont toutes là, à le matter, sans même se soucier de leurs enfants. Et les gosses, dans tout ça? C'est quoi cet exemple, m'selles?
Moi j'vous l'dis, c'est pas bien, tout ça ! Vraiment, c'est pas très catholique quoi. Controlez-vous, au moins ... Et attention, là j'envois la même au méchant : mec, je sais que Schwarzy est attirant, mais c'est pas la peine de tant vouloir le corps à corps avec lui. Et toi, la fausse allemande blonde, on l'a capté, ton jeu; infidèle, va !
Bon, pardonnez moi pour cet inutile pamphlet; j'avais envie de faire quelque chose de conséquent, sur ce film. J'aimerai juste ajouter une dernière remarque, avant de vous quitter pour de von : le pire dans l'histoire, c'est qu'en plus de tout ça, il pécho la meuf bonne. Gégé man, petit florent est fier de toi.