Je n'ai pas très bien compris l'idée de faire un deuxième épisode d'Un flic à la maternelle tant le film de Schwarzenegger de 1991 se suffit à lui-même. La démarche, à l'époque, était simple : avec l'aide d'Ivan Reitman, il s'agissait de donner au début des années 90 une teinte plus familiale à sa filmographie tout en respectant quand même ses fans. Dolph Lundgren n'est pas vraiment dans ce registre-là vu que sa carrière vivote dans les eaux du marché de la vidéo depuis maintenant la fin des années 90.
Un flic à la maternelle 2 n'échappe pas à la règle. Réalisé par Don Michael Paul à qui l'on doit Mission Alcatraz avec Steven Seagal, ce n'est plus qu'un téléfilm familial lorgnant du côté de certains Chuck Norris comme Top Dog ou Forest Warrior avec sa bonne morale, ses méchants idiots, son flot de bons sentiments et ses répliques débiles comme "Pamplemousse !". Comprendra celui qui s'infligera la vision du film.
Quant à Dolph, il paraît aussi à l'aise qu'un éléphant dans un magasin de porcelaine. Vous me direz, c'est un peu le principe du film. Oui...mais non. Là où avec Schwarzy, c'était drôle, ça l'est moins voire pas du tout avec le Suédois et son copain black. Je parle bien de son collègue du FBI et pas du Twix que Lundgren se trimballe du début à la fin. Et puis Penelope Ann Miller était bien plus crédible en institutrice que Darla Taylor qui fait un peu trop à mon goût "lycéenne qui va passer son bac" avec sa jupette.
En résumé, une suite tout à fait inutile qui n'apporte rien par rapport à l'original. Dolph Lundgren, lui, continue tranquillou de cachetonner avec son fameux sourire en coin qu'il arbore quand il n'en a rien à foutre. Vu l'allure à laquelle il tourne (cinq, six films par an en moyenne), il a sûrement déjà dû oublier celui-là. On ne le lui en voudra pas.
P.S : j'ignorais qu'on pouvait attaquer le FBI seulement avec trois gonzes même armés de fusils d'assaut et pirater leur base de données contenant des informations aussi cruciales que le programme de protection des témoins.