Mytho man.
Frustré d'être passé à côté de la guerre, un jeune homme s'invente un passé de résistant, poussant très loin la supercherie... C'est par ce procédé improbable que se déroule le deuxième film de...
Par
le 29 avr. 2012
17 j'aime
Le site est de retour en ligne. Cependant, nous effectuons encore des tests et il est possible que le site soit instable durant les prochaines heures. 🙏
Le jeune Albert rejoue des scènes qu'il voit autour de lui, passe du soldat au résistant, jusqu'au jour où la réalité lui est lancée à la figure. Non, son père n'était pas un soldat vaillant tombé sous les lignes ennemies en héros, comme le lui racontait sa mère, mais un vieux soulard mort d'une cirrhose.
Quand il se rend compte des mensonges qui sont tissés autour de lui, il apprend peu à peu, sort de sa coquille, imite de plus en plus, retient tout ce qu'il peut de conversations ou de lectures et se forge une identité nouvelle, se perdant lui même de vue au fur et à mesure de sa métamorphose.
Le timide mouton s'est revêtu d'une peau de lion. Le nouveau colonel promu grâce aux soirées passés auprès des "héros" de la résistance a bien tissé sa toile. Le lion-araignée est devenu le héros qu'il croyait que son père avait été. Comme un Raskolnikov moderne, les tissus de mensonges créés finissent par l'étouffer.
Audiard filme sans plans larges, en plans moyens ou gros plans pour observer Albert et les gens qui l'entourent et qui se prenne ou non dans sa toile. Kassovitz n'a jamais été aussi bon que dans la peau de ce roi des menteurs torturé par son âme. Audiard lui signe ici son film le plus expérimental mais aussi le plus abouti.
Cet utilisateur l'a également mis dans ses coups de cœur.
Créée
le 18 mars 2017
Critique lue 828 fois
7 j'aime
3 commentaires
D'autres avis sur Un héros très discret
Frustré d'être passé à côté de la guerre, un jeune homme s'invente un passé de résistant, poussant très loin la supercherie... C'est par ce procédé improbable que se déroule le deuxième film de...
Par
le 29 avr. 2012
17 j'aime
Spoil "Un héros très discret" est l'histoire de l'ennui d'Albert, incarné par Mathieu Kassovitz. La genèse de cet ennui est le mensonge que sa mère lui livre vis à vis de son propre père. A...
le 23 janv. 2013
12 j'aime
Le jeune Albert rejoue des scènes qu'il voit autour de lui, passe du soldat au résistant, jusqu'au jour où la réalité lui est lancée à la figure. Non, son père n'était pas un soldat vaillant tombé...
Par
le 18 mars 2017
7 j'aime
3
Du même critique
L'ami James Wan confirme avec sa seconde incursion dans le domaine de la maison hantée qu'il est l'un des meilleur réalisateur de série B depuis la pré-retraite méritée de Carpenter. La mise en...
Par
le 26 juil. 2013
16 j'aime
7
Ce qu'il y a de rassurant avec Luc Besson, c'est qu'il est constant dans la médiocrité et qu'il tend parfois à la nullité sublime (voir l'abominable Jeanne d'Arc). Cette fois l'ami Luc (peut-être...
Par
le 23 sept. 2013
15 j'aime
19
Infinite commence comme un blockbusters très con, mais plutôt bien mise en scène (Fuqua est un yes man mais un yes man avec du talent (voir Training Day et le premier Equalizer). On ne comprend pas...
Par
le 16 juin 2021
10 j'aime
2