1 homme de trop ou un (grand) cinéaste en pleine recherche ?

Une distribution de rêve à l’époque, un thème difficile à manier avec le recul du temps :

Le réalisateur tente de reconstituer, c’était un peu une gageure selon moi, l’ambiance du maquis . L’évasion des condamnés à mort se passe à merveille, leur fuite relève d’une chance insolite face à des occupants assez naïfs et leur base arrière, sanctuarisée, est l’occasion d’affrontements aigüs des caractères pour mettre à l’épreuve "le treizième homme", celui de trop (le nombre 12, ô combien symbolique, celui des apôtres mais aussi celui des pelotons d’exécution…)

L’attaque de la gendarmerie, sans doute envisageable en juillet 1944 si l’on se réfère à des précédents historiques, donne lieu à des scènes dramatiques qui brossent un tableau sans doute assez réaliste de la gendarmerie et de la milice à l’époque.

Puis ce sont les combats en pleine nature contre des SS suréquipés avec blindés et le toutim qui ne laisseront que des morts ou de rares survivants derrière eux avec l’homme de trop en position finale plus que délicate…

Ma conclusion : adorant Costa-Gavras je reste un peu sur ma faim question cohérence historique et potentialités énormes de la distribution, mais c’était à n’en pas douter le "tour de chauffe" du cinéaste de génie qu’il est ensuite devenu.