Je revois avec plaisir ce polar bien que ce ne soit pas la perfection qui le distingue, n'empêche qu'il se suit sans déplaisir car si Un Homme est mort manque certainement d'une nervosité il est sans temps mort .
Jacques Deray réalise un vrai polar à l'américaine en filmant avec beauté la tentaculaire ville de Los Angeles (on peut aussi remarquer en ses débuts des années 70 la modernité des Etats-Unis) avec en prime un casting international des plus séduisant, le français Jean-Louis Trintignant (Lino Ventura était d'abord envisagé) en tueur à gages, qui après son contrat exécuté, sera à son tour poursuivi par un autre tueur joué par l'américain Roy Scheider ; et les charmantes actrices Angie Dickinson et Ann-Margret. Michel Constantin apparaît à la fin.
La faiblesse du film vient sans doute d'un scénario un peu léger par moment et un brin répétitif, la deuxième partie du film est aussi un brin moins prenant que le début. Malgré tout ce polar se suit agréablement.
La musique de Michel Legrand sert bien ce film même si finalement on l'entend à peu d'occasion.
Du cinéma carré et solide qui prouve bien que le cinéma français connaissait à cette époque un vrai savoir-faire en matière de polar.