Les trois nouvelles (de l'autrice Doris Lessing) adaptées par Valérie Stroh ambitionnent d'exprimer les doutes et incertitudes amoureuses d'une femme qui cherche sa voie. Chacun des trois personnages féminins manifeste une frustration suivant son inaptitude à vivre une totale promiscuité amoureuse.
Ménage à trois, inceste,
opposition entre la sensualité et cérébralité, autant de pistes suivies qui explorent la relation entre l'amour et la sexualité, la maternité, l'individualisme.
A priori, ces interrogations féminines ne manquent pas d'intérêt et on trouve parfois une légèreté charmante dans le ton qui n'est pas sans rappeler -tout au moins dans le premier récit- les personnages rohmériens. Malheureusement, la mise en scène de Valérie Stroh se révèle d'une insupportable lourdeur, laquelle se fait encore plus cruellement sentir dans le style narratif du dernier sujet. Maladroite et incapable de diriger correctement ses comédien(ne)s, la réalisatrice saborde la sensibilité du propos, et son film semble constamment superficiel.