Le film commence et déjà le grain de l'image t'aguiche.
Le piano n'a joué que quelques notes que la musique est déjà dans ta tête. Tes lèvres susurrent cet air célèbre qui aujourd’hui encore te laisse rêveuse.
La beauté d'Anouk Aimé te fait sourire. Le charme de Jean-Louis Trintignant te fait rougir.
Les voix te touchent. Tu te délectes de ces dialogues.
Tu fermes les yeux et prête attention au ton, au rythme, à la prononciation. Cette harmonie te fait vibrer.
Tu apprends l'histoire d'un homme. Tu apprends l'histoire d'une femme.
Les cascades te font sursauter.
Les courses automobiles te rappellent ces longues après-midi à lire Michel Vaillant.
Grâce à la caméra, tu te retrouves plongée dans leur intimité.
Décidément, tu aimes ces scènes en noir et blanc qui siéent si bien au film.
Tu penses qu’il faut aller au cinéma quand tout va bien. Je pense qu’il faut y aller quand tout va mal.
Plus cet homme et cette femme se rapprochent, et plus tes fossettes s’animent.
Tu l’aimes ce film. Et tu aimes aimer autant qu'être agacé t'agaces.
La fin s'annonçant, tu fais un souhait. Le souhait que jamais le film ne s'arrête.
Ton souhait ne se réalisera pas mais la fin est belle, si belle.
Tu souris puis tu repars déambuler dans les rues de Paris.