Un homme idéal par Vanessa Cabaleira

Mon ressentit pour "Un Homme Idéal ":

Le rythme est soutenu, angoissant, il monte crescendo jusqu'à ce que, comme le coeur humain, il lache.

L'acteur principal, comme je me l'imaginais avec sa gueule, est surtout parfait pour ce rôle qui lui va tel un costume de haute couture, lui permettant de devoiler une excellente palette d'émotions.
Le ton se veut majoritairement ironique (voire flirtant avec la dérision: s'il y a des clichés, ils sont tous bien sentis), et pour la musique, quelques cordes suffisent. La photographie est élégante et le décor, oscillant entre fausse vitrine attrayante des iles grecques où le soleil aveugle, et la réserve, forcément d'un réalisme froid comme un rappel à la condition humaine.

Un joli jeu de miroirs qui se résumera en début de film par "Aujourd'hui j'ai tué un homme". Clin d'oeil à L'Étranger, à Camus évident.

Reflexion sur le role de l'écrivain et sa responsabilité: qu'est-ce qu'un bon écrivain? Celui qui a vécu les choses dans sa chair ou celui qui s'est bien documenté? En guise de réponse anguleuse, la scène de la "page blanche" est des plus parlantes.

Si une vie réalisée pour un homme se résume bien à planter un arbre, écrire un livre, et faire un enfant, alors il est probablement un homme idéal.

Malheureusement.

Bémol: il m'a semblé avoir déjà vu ce genre d'intrigue.