L'essentiel du film est porté par Pierre Niney. La photographie est belle, on en a plein les mirettes dès le début du film. Pierre Niney de face. Pierre Niney de dos. Pierre Niney de profil. Les mains de Pierre Niney. Les yeux de Pierre Niney. Pierre Niney sourit. Pierre Niney pleure.
Le film démarre pourtant bien. On ressent l'angoisse de la page blanche, les illusions et les désillusions d'un jeune amoureux de la littérature qui veut devenir écrivain.
Pourtant, à partir du moment où le personnage principal découvre le fameux carnet de cuir, la magie ne prend plus. Le film devient sec.
On retrouve l'ambiance de La Piscine, on croit apercevoir Romy Schneider ; et pourtant l'ambiance est lourde. Mais ce n'est pas une lourdeur émotive. Ce n'est pas dû à l'emprise du film sur notre esprit. C'est uniquement dû à la pauvreté des dialogues, à ces répliques françaises qui sonnent faux à force de tenter la justesse ; c'est aussi dû au contraste entre la maîtrise de Pierre Niney et celle des autres acteurs. Ils ne sont pas mauvais. Il y a juste comme un soucis de compatibilité.
En résumé, un film pauvre. On s'ennuit. On est déçu parce qu'on se sent trompé. On a mordu à l'hameçon de la bonne idée, du bon sujet scénaristique. On aurait aimé une autre interprétation. Un acteur idéal pour un film qui ne l'est pas.