Un casse-tête, un puzzle, un film à expérimenter - critique par le Blog du Cinéma
(...) Si le scénario de Andrew Novell (HORS DE CONTRÔLE) est, reconnaissons-le, une véritable merveille, il n’est rien sans le talent plus que certain du casting. Et de l’équipe technique, à commencer par le directeur de la photographie, Benoît Delhomme, déjà à l’œuvre sur DES HOMMES SANS LOI et UN JOUR. Globalement froid et gris, UN HOMME TRÈS RECHERCHÉ s’accorde ici et là quelques magnifiques touches de lumières, des rayons lumineux éblouissants et inespérés. Le tout est bien filmé et subitement décadré quand il le faut. Le choix de l’alternance caméra fixe/caméra portée s’avère ainsi plus que judicieux. A l’image des composition de Herbert Grönemeyer, avec qui Anton Corbijn a déjà travaillé sur THE AMERICAN et CONTROL. Entre musique entraînante et simples notes de piano, l’Allemand de 58 ans fait des choix non pas audacieux mais fort respectables. Il fallait le souligner.
Et si UN HOMME TRÈS RECHERCHÉ est d’une profonde lenteur, celle-ci n’est pas un handicap. En utilisant à bon escient les 122 minutes de son film, le réalisateur fait naître une œuvre unique et parfois anxiogène, qui s’inscrit dans la lignée de LA TAUPE ou de HOMELAND. En faisant s’opposer notre esprit rationnel et nos peurs post-11 septembre, ce film d’espionnage et d’autre chose déroute et marque. En bref, c’est une réussite !
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