Le collectionneur
Commençons par évacuer le premier présupposé : Hong Sang-Soo serait le Rohmer coréen. Rohmer a un oeil et une culture picturale qu'HSS n'a pas, il l'exprime brillamment dans des tableaux vivants,...
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le 8 nov. 2015
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Ma première approche de Hong San Soo avec Hill Of Freedom laissait penser son cinéma comme pure simplicité et modestie de penser. Les personnages s'offraient au jour avec honnêteté, on prenait alors gout à les découvrir, dans une réalité proche des sentiments et manières humaines.Dès la première partie d'Un jour avec, un jour sans, sans avoir pu apercevoir la forme que prendrait le film, on ressent déjà cette délicatesse qui sort des personnages, mais avec une volonté avancé par le protagoniste. Il cherche à conquérir cette femme rencontrée dans un petit Palais qu'il convoite, et développe une séduction trop maîtrisée. Leur histoire ne permettra pas de s'ouvrir vers quelque chose d'assez désinvolte pour apprécier la forme déjà stricte des longs plans séquences, fixes, de dialogues. Les personnages laissent s'écouler leurs pensée sans réelle profondeur, avec un certaine contrôle. Mais la découverte d'une deuxième partie qui se présente d'abord comme un désenchantement de la précédente, opère en elle-même un retournement. Les personnages créent alors quelque chose du plus instinctif. De cette apparente maladresse à penser et agir, le film se permet quelques folies rappelant une forme de jeu enfantin maladroit au sein de ce couple. Cette seconde partie qu'on n'aurait pu imaginer tel un "jour sans" étonne et attire dans sa conception quelque peu légère de leur rencontre mais n'offre pas de réelle richesse réflexive, tant sur ses personnages et leur histoire, que l'image filmique.
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le 8 mars 2016
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