Blll

Life in a Day, ce n'est pas un film, ce n'est pas non plus un documentaire. Life in a Day regroupe plutôt une multitude de "moments de vie". Ce sont des bouts d'instantanéité venant des quatre coins du monde, c'est le présent, la simple réalité mais aussi le besoin d'exister et le besoin de laisser une trace avant de s'en aller.



Bon, j'aurais voulu écrire une belle critique, profonde, intelligente etc, mais je crois que le bac m'a quelque peu ramolli le cerveau alors je vous laisse un extrait de conversation avec enilua (en substance, il y a eu remaniement pensez-vous bien, vous ne voulez pas voir toutes les fautes horribles que je peux faire) :


-enilua : Donne-moi ton top 5 scènes !

-enilua (qui s'impatiente) : Tu m'écris un roman ?
Ahaha, t'oublie pas de mettre mon nom dans les remerciements à la fin.

-SUNSELESS : Là je dirais quand même la scène de la vache et de la césarienne, mais pour de mauvaises raisons, parce que ça m'a choqué, après je dirais les feux d'artifices et le couple qui s'embrasse à la fin et aussi j'aimerais parler de ce que les gens aiment et detestent le plus, j'aimerais parler de la religion, de la mort, de la vie, de l'amour : ce qui fait l'humanité de l'homme. C'est ça qui m'a marqué. Après je ne sais pas, l'appartement du chinois, au début, m'a fait penser à Nobody Know, sale, mal rangé, qui sent la mort, la mort d'une mère. Après je parlerais des enfants, des enfants qui travaillent et des traditions et aussi des cultures. Je parlerais également de tous ceux qui n'aiment pas la vie, parce qu'ils sont isolés et seuls. La misère ne peut rendre un homme malheureux, la solitude, elle, a ce pouvoir. ET OUI J'ÉCRIS UN ROMAN. Tu m'as coupé dans mes pensées, je concluerais donc par ceci : la vie passe, mais nous ne la voyons pas passer, elle si belle, et nous le voyons si peu. Nous sommes aveugles à sa beauté et aveuglés par ce que nous avons créé. Seulement, pouvons-nous jouir du seul moment présent ? Être attentif à soi-même et à ce que l'on ressent, pour se rendre compte que l'on est en vie et que l'on vit un moment unique, n'est-ce pas déjà avoir laissé filer le temps ? La vie ne consisterait pas plutôt à croire en l'avenir, en ce qui adviendra ? Espérer toujours le meilleur, espérer encore que la vie regorgera de félicités à venir.
Enfin je ferais mon Rousseau en disant "Malheurs à celui qui n'a plus rien à espérer" car l'homme doit toujours avoir des désirs à combler et non des désirs comblés. Le désir comblé est toujours en deça de l'espérance que nous fondions en lui. En cela, la vie c'est beau, mais l'espoir, c'est lui qui nous fait réellement vivre. Lui seul nous pousse à nous coucher le soir, dans l'attente d'un jour meilleur, jour toujours meilleur que le précédent.

-enilua : Tu peux copier ça en critique, t'as plus beaucoup d'effort à faire !
(+ T'as structuré ton truc un peu comme Louis quand il parle)

(...)

-SUNSELESS : Et c'est si beau de voir une approche qui n'est pas matérialiste. On ne dit plus : cet objet me rendra heureux, mais plutôt : cette femme me rendra heureux.

-enilua : MAIS OUI

Remerciements à @enilua (voilà t'es contente).



Donc, finissons-en avec cette critique qui n'a ni queue ni tête : finalement, ce "documentaire", ce n'était pas tellement une ôde à la vie et à son instantanéité, mais plutôt un guide qui montrerait le chemin du bonheur (oui, de suite les grands mots !). Ce qu'il faudrait, c'est, non pas brûler les étapes de la vie, mais les apprécier, une à une, à mesure qu'elles apparaissent. Ce qu'il faudrait, c'est aussi saisir le moment présent et le densifier, ne pas le laisser échapper ni le gaspiller. Le gaspiller, ce serait répondre à la satisfaction du désir immédiat, à la pulsion dévastatrice qui créerait un vide en nous et un manque insatiable. Frustrant et aliénant. Ce qu'il faut, c'est savoir transformer ce désir en volonté, et en volonté à exister plus loin que soi, faire l'expérience d'un "nous" et ne plus rester dans l'égo du "je" pour pouvoir enfin exister et aimer :


"Je ne veux pas aller trop vite car je sais que l'amour m'attend".