En 1993, l'excentrique Bill Murray retrouve pour la deuxième fois le réalisateur Harold Ramis qui signe ici une comédie fantastique unique, ou comment un égocentrique présentateur TV va vivre sans cesse la même journée ; un cauchemar pour ce citadin allergique aux joies simples d'une petite bourgade d'Amérique du Nord qui célèbre comme chaque année le Jour de la Marmotte (si la marmotte-mascotte ne voit pas son ombre, l'hiver finira bientôt...).
D'abord rendu fou par cet éternel recommencement, notre héros va peu à peu découvrir les opportunités de cet étrange phénomène et apprendre une foule de choses qu'il n'avait alors jamais pensé faire comme étudier la poésie française ou encore apprendre à jouer du piano et même la sculpture sur glace... S'habituant à la petite ville, il va surtout se bonifier en aidant la population mais aussi tenter de séduire sa productrice fleur bleue (campée par la toujours souriante Andie MacDowell).
Si le film regorge d'idées toutes plus folles les unes que les autres, Ramis explorant au maximum les possibilités d'une telle malédiction (d'un tel avantage ?), on pourra toutefois trouver le film un peu longuet par moments, le rythme étant quelque peu inégal malgré l'infatigable humour de Bill Murray. Le long-métrage possède cependant son lot de scènes comiques associées à des séquences d'émotion sincères où l'on découvre la star des S.O.S. Fantômes sous un aspect plus romantique que d'ordinaire.
Original, drôle et touchant à la fois, Un Jour sans fin reste encore aujourd'hui l'un des meilleurs films de Harold Ramis, l'une des meilleures prestations de Bill Murray et un long-métrage précurseur dans le genre, qui inspirera pas mal d'autres successeurs comme Amour & Amnésie ou encore L'Effet Papillon. À voir absolument.