Promis à une rediffusion sans fin
Une équipe télé couvre un événement pittoresque en Pennsylvanie, le jour de la marmotte. L'animal doit annoncer à la population locale si la rigueur de l'hiver va se poursuivre ou non. Phil, présentateur météo désabusé et cynique, participe au reportage a minima, pressé de rentrer. Mais une tempête de neige va l'empêcher de sortir de la bourgade. Qui plus est, il se réveille le lendemain à la même heure, avec la même musique, le jour de la marmotte.
Sur cette intrigue basée sur une une idée fantastique à la Capra, Un jour sans fin explore finement les conséquences positives ou négatives de ce bégaiement temporel et déroule une intrigue aux lardons et aux petits oignons. Le cadre est resserré pour mieux se concentrer sur le couple Bill Murray / Andie MacDowell, cette dernière symbolisant la clé de sortie de ce cycle infernal. Infernal ? Au début, Phil vit cette répétition comme une malédiction, mais comme le dit l'un des autochtones, il est le genre de type à voir le verre à moitié vide. Cette sentence signale le changement d'attitude du présentateur qui va profiter de cette pléthore de temps mise à sa disposition pour voir la vie autrement.
Miroir subtil, réflexion sur le sens de nos vies, plaidoyer sur la sincérité du rapport à l'autre, les intentions du film se dévoilent peu à peu derrière son masque surnaturel. La construction impeccable et la psychologie travaillée des personnages parachèvent la finition du film.
Un miracle de divertissement sans boum boum ni pouêt ni pouêt, que du blabla, qui échappe aux outrages du temps, et qui contrairement à ce que suggère le titre français, a hélas une fin.