Dans une petite ville enclavée des Etats-Unis, un reporter de télévision, pris dans une boucle temporelle, se réveille tout les matins, pour revivre indéfiniment la même journée.
Le scénario explore toutes les ressorts de cette situation fantastique. Il en devient un véritable exercice de style. Quelles que soient les voies explorées, le film conserve le ton léger de la comédie et utilise l'humour à bon escient, pour nous rappeler que ce jour sans fin peut être une métaphore de nos vie répétitives, de nos choix et nos réflexes conditionnés.
Mais après un premier effet de surprise, le héros envisagera cette répétition comme une calamité, un enfer. Il se sent prisonnier de cet endroit qu'il n'a pas choisi et qu'il ne peut quitter. Il se sent isolé, tel Robinson Crusoé sur son île, car il ne peut partager son désarroi, les autres personnages, ne conservant pas les souvenirs des échanges passés.
Dans un second temps, le héros cherchera à exploiter les avantages de sa situation. Le reportage sur la "marmotte", une fête locale, vécu a priori comme un exercice ennuyeux, se transformera en un exercice d'éloquence. Le héros envisagera alors la répétition comme l'opportunité de vivre des expériences renouvelées, et découvrir les habitants de cette petite communauté. C'est en effet en s'intéressant aux autres qu'il finira par aimer cette journée. Il y a un peu du conte philosophique dans cette répétition qui rappelle le mythe de Sisyphe, et le combat contre le sentiment de l'absurde analysé par Camus.
On regrettera, l'idylle amoureuse que tentera de vivre le héros, le personnage de Andy Mac Dowell apparaissant comme un peu mièvre et effacé.