Absolument génial est la qualificatif qui revenait le plus quand quelqu'un parlait de Un jour sans fin d'Harold Ramis (L'un des quatre potes de Bill Murray dans le cultissime SOS Fantômes). Un jour sans fin c'était un peu la fusion entre le fameux Ebenzer Scrooge de Charles Dickens et le thème non moins fameux de la boucle temporelle, une sorte de fable initiatique visant à transformer le personnage acariâtre incarné par Bill Murray en homme généreux transfiguré par l'amour (Incarné ici par la superbe Andie Mcdowell). Il est très difficile de parler de ce chef-d'œuvre de manière objective tant tout y fonctionnait à merveille, que ce soit la ville champêtre de Punxsutawney, les différents comédiens (Mention spéciale à Bill Murray totalement en roue libre) au diapason, le scénario ingénieux arrivant à ne jamais se répéter malgré la thématique redondante de la boucle temporelle et la mise en scène inspirée d'Harold Ramis parvenant à parfaitement restituer le parcours chaotique de son antihéros. Drôle, inventif et parfaitement rythmé, Un jour sans fin était un peu le pendant optimiste d'un autre monument des années 90, le génial L'Armée des douze singes de Terry Gilliam. Je le visionne régulièrement avec toujours autant de passion comme une madeleine de Proust qui me rappelle qu'à une certaine époque le cinéma pouvait faire preuve d'imagination et nous transporter dans une dimension délicieusement fantasmagorique sans jamais nous prendre pour des idiots. Le (re)voir en boucle pour lui rendre l'hommage qu'il mérite me semble donc être l'attitude la mieux appropriée.