C’est le jour de la marmotte !
Stupeur ! Phil, grincheux face à une journée qu'il n'a jamais aimé, se réveille chaque matin à ce jour, encore et encore.
Reposant sur le concept de la répétition d’une journée, Harold Ghostbusters Ramis propose une fable aussi drôle qu’attachante. Il n’attache aucune importance au « pourquoi du comment » mais axe vraiment son film sur Phil et les possibilités qui s’offrent à lui. À la façon d'un Capra, il met en scène l’évolution de ce personnage au fur et à mesure des journées qui se répètent entre son attirance pour sa collègue et sa « prise de conscience » du monde qui l’entoure.
Le film est truffé de bonnes idées, Ramis est capable de nous surprendre à chaque nouvelle journée et rend ses personnages attachants et intéressants. L’aspect romantique marche plutôt bien et il arrive par moment à créer une dimension plus poétique sur le temps et la vieillesse, alors qu'il évoque aussi une vie sans conséquence et ce qu'on peut faire de celle-ci. Son montage est très bon, Ramis montre une certaine maitrise derrière la caméra et nous offre plusieurs scènes mémorables à l’image des courses-poursuites ou des bonhommes de neiges.
Un Jour sans Fin est aussi servi par deux très grandes interprétations avec la belle (et éternelle, notamment lorsqu’elle est sculptée dans la glace) Andy MacDowell et un irrésistible Bill Murray qui rentre à merveille dans la peau de son personnage et retranscrit très bien son évolution. Les seconds rôles sont là aussi plutôt bons, chacun sachant apporter sa pierre à l'édifice et se fondant à merveille dans l'alchimie globale.
Original, pétillant, charmant ou encore drôle, Un Jour sans Fin est une réussite signée Harold Ramis, démontrant un vrai savoir-faire pour une fable passionnante portée par deux grands comédiens.
Et se réveiller avec « I Got you Babe » de Sonny & Cher… ça n’a pas de prix !