Même si la pièce et les dialogues d'Oscar Wilde sont évidemment un régal, même si les acteurs donnent leur maximum (on approche ici le casting idéal), "Un Mari Idéal" reste l'ultime objet théâtral : Oliver Parker ne s'est sans doute pas posé la question de la transposition de l'essence du théâtre au cinéma, et sa réalisation, trop plate, voire confuse, empêche que la comédie prenne vraiment. Pire, et malgré la plaisir qui reste, on peut se demander si le dandysme existentiel de Wilde n'est pas ici rabaissé au niveau d'une simple légéreté vaudevillesque, pas forcément bien à propos ?
[Critique écrite en 2001]