Claude Sautet abandonne momentanément ses histoires de groupes pour brosser un portrait individuel (enfin presque). Enfin c'est ce que l'on croit car peu-à-peu ce récit d'un jeune homme sortant de prison et revenant en France retrouver son père retourne vers le genre de prédilection du cinéaste car le Mauvais fils en question forme autour de lui une troupe. Le film est émouvant mais pas mélodramatique comme c'est parfois trop le cas dans le cinéma de Sautet, les regrets de cet anti-héros, sa relation conflictuelle d'avec son père, les galères financières et la peur de retomber dans ses travers passé donnent de l'épaisseur sans faire dans le larmoyant gratuit. Pareil côté réalisation, c'est moins maniéré que dans les longs-métrages précédents, plus sobre voir meilleur ? Patrick Dewaere égale à lui-même et comme on aime, il est accompagné par de formidables seconds rôles entre J. Dufilho, B. Fossey et un Yves Robert décidément excellent interprète, on est gâté.