Un métier sérieux est un film de Thomas Lilti, qui nous plonge dans le quotidien d’un groupe d’enseignants dans un collège de banlieue. Le film suit notamment les péripéties de Benjamin (Vincent Lacoste), un jeune professeur remplaçant sans expérience, qui va découvrir les joies et les difficultés du métier.
J’ai aimé ce film pour son ton à la fois humoristique et réaliste, qui rend hommage à la profession enseignante sans tomber dans le cliché ou le pathos. Le film montre avec justesse les enjeux et les défis auxquels sont confrontés les professeurs, mais aussi leur passion et leur engagement. Le film bénéficie d’un casting impeccable, avec des acteurs crédibles et attachants. Vincent Lacoste est excellent dans le rôle du novice dépassé par les événements, qui va apprendre à se faire respecter et à aimer son métier. François Cluzet est touchant en professeur expérimenté et paternaliste, qui va prendre Benjamin sous son aile. Adèle Exarchopoulos est émouvante en professeure d’histoire-géo, qui a réussi à surmonter son échec scolaire et à réaliser son rêve. Louise Bourgoin est pétillante en professeure d’anglais, qui va nouer une relation amoureuse avec Benjamin.
Le film n’est pas parfait, cependant. Il souffre parfois d’un rythme inégal, d’une mise en scène trop sage, d’un scénario trop prévisible. Certaines situations sont trop convenues, comme la rivalité entre Benjamin et le professeur de sport (Thomas Scimeca), ou la visite surprise de l’inspecteur (Eric Elmosnino). Le film manque aussi d’un peu de profondeur, en se contentant de survoler certains thèmes importants, comme la violence scolaire, la mixité sociale, la réforme du collège.
Un métier sérieux est un film agréable et divertissant, qui offre un regard lucide et bienveillant sur le monde de l’éducation. C’est un film qui fait sourire et réfléchir, sans être moralisateur ou simpliste.