Aimer "Un Monde sans Pitié" signifie sans doute se reconnaître un peu (ou avoir peur de s'y reconnaître, ce qui revient au même) dans ses personnages désabusés, envahis par un post-existentialisme godardien, et plus qu'un peu effrayés par leur propre vide. Certes, ce film brillant, parfois même fulgurant, est plus porté par le charme de ses acteurs que par la grâce de sa mise en scène, qui n'évite pas une certaine roublardise... Mais, s'il faut un film-phénomène chaque année, "Un Monde sans Pitié" nous va bien... [Critique écrite en 1990]