C'est marrant, j'ignorais que Hypollite GIrardot avait été beau dans sa jeunesse ; par contre Yvan Attal a toujours eu la même gueule !
Un monde sans pitié est un film porteur d'un message couillu sur notre société (même si le film date de 1989 il est toujours d'actualité aujourd'hui). Malheureusement ça ne me suffit pas pour passer un bon moment et finalement je ne saurai que trop conseiller Clercks ou Malrats de Kevin Smith pour traîter de ce sujet.
Un monde sans pitié ne m'a pas convaincu. La raison est que le personnage principal ne se voit approfondi qu'en de rares scènes, celles où sa façon de vivre est remise en question. Cela n'arrive qu'en fin de métrage. De même, pas vraiment de conflits, puisque le larron préfère glander et attendre un coup de fil chez lui. Evidemment cette scène était importante et logique par rapport à ce personnage. Mais ce qui m'attriste c'est que cette scène dure si longtemps à l'écran et qu'il ne se passe pas grand chose d'autre. Il manque des évènements pour creuser cette remise en question tant attendue. Maintenant je ne demande pas à ce que Hyppo évolue ; c'est un peu comme le personnage de Tim Roth dans Britain qui n'évolue pas en fin de film... mais au moins il y a eu la possibilité de le faire.
Visuellement c'est pas mal torché. J'aurais bien aimé une mise en scène ou un montage plus audacieux, au lieu de ça, ça fait très téléfilm. La présence de Hyppolite au casting n'arrange d'ailleurs pas les choses à ce sujet. Les décors sont chouettes, du moins cet appart dans lequel il est donné au spectateur de vivre durant 1h25 de son temps. Les acteurs ne sont pas géniaux. Je suis mitigé par la BO : quelques bons morceaux mais d'autres aussi mauvais et puis surtout, vu le peu de thèmes différents, on a droit à tous les réécouter plusieurs fois ce qui a pour conséquence d'agacer un peu.
Bref, un sujet audacieux mais qui souffre de lenteurs de chutes de rythme, pour la simple et bonne raison que certains passages ne racontent pas grand chose. C'est dommage parce qu'en contre partie, dès qu'un conflit émerge ça devient très vite intense (la confrontation finale avec le père est une des meilleures scènes du film).