La puce à l'oreille
Eh bien, moi, j'ai bien aimé. Malgré les défauts. Ou plutôt, grâce à une certaine capacité à surmonter ces défauts. Défaut principal : l'animation, pendant la première partie du film, laissait...
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le 17 sept. 2012
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Qui a dit que les Français ne savaient pas faire de films d'animation ? Pas Eric Bergeron en tous cas, et il le prouve avec ce long métrage 100% Français dans l'âme ! Cocorico !!
Cela faisait un bon bout de temps que je n'avais pas revu un Monstre à Paris, qui avait été une très bonne surprise insoupçonnée en 2011. Je dois dire que ces derniers temps, étant en pleine découverte de l'histoire culturelle du cinéma dans mes cours de fac, c'est en visionnant l'autre jours le court métrage: "Une histoire d'eau" de Godard et Truffaut sur les inondations de Paris en 1958 que j'ai eu envie de me refaire ce film; ça a fait "tilt" !
Un Monstre à Paris, réalisé par Eric Bergeron et sorti en 2011, loin des Mastodontes de l'animation Américain (quoi que au passage, si l'on croit apercevoir quelques traits "Dreamworksiens", ce n'est point un hasard car Bergeron a collaboré avec eux par le passé, notamment sur Gang de requins et la route d'Eldorado), nous emmène au coeur du Paris bourgeois du début du XXème siècle, au moment des grandes inondations de 1910.
Emile, un jeune caméra man fan de Georges Meliez et Raoul,son ami livreur n'ayant d'yeux que pour sa vieille camionnette "Catherine", lors d'une livraison à la serre du professeur botaniste local, nos 2 amis commirent par mégarde la faute de mélanger plusieurs potions défendues qui eurent pour conséquence de donner vie à une repoussante forme de vie bestiale: une puce géante ! Très vite, la nouvelle de cette bête en liberté dans les ruelles parisiennes ne tarda pas à arriver aux oreilles de la presse avec pour gros titre: "Un monstre à Paris". Une occasion rêvée pour l'orgueilleux préfet Victor Maynott dont l'égocentrisme n'a d'égal que l'ambition démesurée. Pourtant, Emile, Raoul, accompagnés de Lucile, la jolie chanteuse de cabaret vont découvrir que ce "monstre" n'est pas ce que l'on prétend être et à partir de là, vont cherché un moyen de le cacher des forces de police tout en réfléchissant à un moyen de rendre à la puce sa taille d'origine.
Voilà pour le pitch global dans les détails. Verdict : De 1, les films d'animations Français sont rares sur le marché d'aujourd'hui et de 2, avec de la renommée c'est d'autant plus rare. Eh bien avec Un Monstre à Paris, on met la main sur une pièce d'exception ! Un véritable trésor !
A travers l'animation en image de synthèse, Bergeron parvient à mettre en scène une délicieuse docufiction aux airs de fait divers inventive et pleine de poésie à travers une aventure au rythme vitaminé tout en glissant astucieusement des éléments de l'ordre du documentaire comme la vie de la société Parisienne dans ses tourments financiers et politiques. Véritable fable urbaine, le film regorge de bonnes trouvailles, ça fourmille de bonnes idées !
Le scénario tient la route, on y croit, simpliste dans la forme mais une dynamique narrative efficace, pas le temps de s'ennuyer
(mention spéciale à la séquence finale sur la Tour Eiffel digne d'un film hollywoodien)
Les personnages sont des citoyens français ordinaires, attachants, ils gagnent leur vie à leur manière.
Emile, le cameraman, complexé par sa petite taille et sa timidité permet de mettre en valeur le cinéma directement (qui a l'époque était tout juste florissant), un certain hommage aux jeunes réalisateurs de l'époque (peut être un rapprochement avec le réalisateur du film lui même qui utiliserait ce nain pour retranscrire son hommage aux frères Lumières, Meliez ect...). Ensuite on a Raoul, LE meilleur personnage du film ! Hilarant commercial de pacotille avec son taco, c'est par lui que passent toutes les répliques hilarantes du film. Lucile, douce et jolie chanteuse de cabaret, éblouissante par sa robe blanche et ses fausses ailes, le timbre de Vanessa Paradis lui va à ravir à tel point que le chanteuse (celle au doublage) donne l'impression de ne faire qu'un avec le personnage. Enfin
Francoeur, le "monstre" en question, puce géante désespérée car tout le monde est rebuté par son apparence et qui se révélera être un fin guitariste, inspire la sympathie.
Le film qui n'est pas sans nous rappeler la Belle et la Bête, véhicule de façon logique et sensée une critique de la xénophobie bien orchestrée et à la porté des enfants.
Aussi au programme des réjouissances viennent s'ajoutés des gags (aux accents vaguement burlesques), des courses poursuites et une touche de love story "raisonnable" pour un divertissement complet !
L'ensemble est porté par un jolie assortiment de couleur qui embellissent les boulevards de la ville lumière, les lieux sont réalistes et montrés sous un angle poétique grâce à la chanson phare "La Seine" chantée par Vanessa Paradis et M.
Le doublage est aussi un très bon point pour le film, un grand bravo à Vanessa Paradis, M, Gad Elmaleh, Sébastien Desjours, Ludivine Saigner,Bruno Salomone et François Cluzet qui ont tous donnés du grand charme à ces sympathiques parisiens.
Pour conclure, Un monstre à Paris est une docufiction très sympa, un film d'animation made in France, cousin éloigné de Dreamworks studio, léger et fun, plein de bonnes trouvailles et de clin d'oeil aux classiques hollywoodiens, à déguster sans modérations ! Un grand divertissement qui ravira toute la famille. 16/20
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Créée
le 28 nov. 2016
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