Cable Hogue, mec à l'ancienne.
Un an après « La horde sauvage », c'est sur le ton de l'humour que Sam Peckinpah envisage son cinquième film et cinquième western avec « The ballad of Cable Hogue ». Dans cet énième western nostalgique, le réalisateur rend hommage à la fin de la mythique ruée vers l'or. Cable Hogue, anti-héros très « peckinpahnien », va voir son époque bouleversée par les avancées technologiques, les migrations vers les villes, la fin des gros durs à l'ancienne et de leurs environnements hostiles... Refusant d'abord cette issue, le protagoniste va progressivement se faire une raison. La force du film vient réellement de son personnage principal, très attachant, ainsi que de l'humour employé, plutôt cru et parfois assez provocateur (le prêcheur obsédé sexuel, les tacles envers la bigoterie...). Jason Robards livre une excellente prestation, la réalisation est très correcte et les musiques très bien choisies. Très axé sur cette fameuse mort du Grand Ouest chère au réalisateur, un mélange original et maîtrisé malgré une fin qui traîne un peu en longueur.