Nu comme on nait ...

Il est des films qui prennent une aura au fur et à mesure de la projection et c'est le cas pour "Un nouveau printemps". Si le métrage prend des allures de téléfilms à son ouverture, c'est pour mieux nous surprendre progressivement.

On regrettera un titre banal et sans substance, alors que les dialogues mêmes viennent identifier celui original "Nu comme on nait". Car il s'agit bien de cela. Quatre personnages qui vont devoir se libre, se découvrir et en ressortir nu de tout pour avancer à nouveau. Cela se fait dans la douleur et la résignation. Il ne faut pas s'y méprendre, nous ne sommes pas en face d'un "film gay" classique, mais bien devant le portrait d'une famille. C'est ce qui intéresse le réalisateur. La relation se fait naturellement, sans jamais trop en faire, et elle se fait dans une pure mélancolie qui donne tout son ton au final.

Le choix des acteurs est bien trouvé, ils sont touchants dans leurs jeux, notamment celui de cette matriarche dont le rôle est bien plus profond qu'il n'y apparait.

Il n'y aura pas de printemps mais le dernier sursaut d'une famille éclatée, silencieuse de non-dits et qui va ré-apprendre, se re-découvrir et s'aimer à nouveau.