Le fils de Jo

Jo, un ancien braqueur, sort de 15 années de prison et il retrouve son quartier de Ménilmontant, dans le 20eme arrondissement parisien. Il voit bien que beaucoup de choses ont changé, et il va vouloir y trouver une nouvelle place. Notamment en retrouvant celle qui fut sa compagne...

Depuis Le ballon rouge d'Albert Lamorisse, à la fin des années 1950, Ménilmontant a changé effectivement, et on sent l'attachement qu'a le réalisateur, originaire de ce quartier, à le montrer sous toutes ses coutures, y compris ceux où la pègre fait rage. On sent que l'ambition est là, la cinégénie de Olivier Marchal est forte, mais qu'est-ce que c'est téléphoné ! Pour tout dire, je croyais même que c'était un téléfilm tant c'est cousu de fil blanc, avec aucune idée de mise en scène. De plus, si on rajoute à ça des dialogues soit ridicules ou qui se bornent à dire une grossièreté, ça n'est pas du Michel Audiard, c'est sûr.

Outre Olivier et Catherine Marchal (qui joue son ex-compagne), la surprise est de voir Smaïn en meilleur pote de Jo, tenancier d'un bar, et que je trouve convaincant, ne cherchant pas à en faire des caisses même s'il n'est pas aidé là aussi par la nullité de ses dialogues dignes d'un Steven Seagal (au moment d'embrocher un méchant, il lui demande si il a son vaccin tétanos à jour !). Du coup, ça explique pourquoi Alain Minier, le réalisateur, n'a fait qu'un seul film, celui-là. Il veut sans doute réactualiser un polar noir à la Grangier ou Lautner sous fond de guerre des gagns, mais c'est si balourd, on s'attend à tout, que c'est un pétard mouillé.