Résumé
Quand le film commence Paulo (Artus) et son père surnommé « La Fraise » (Clovis Cornillac) sont en train de commettre un casse dans une bijouterie. Pour échapper à la police, ils montent dans un car qui emmène des handicapés en vacances dans le Vercors.
Alice (Alice Belaïdi), la responsable du centre, qui attendait un handicapé retardataire du nom de Sylvain, croit que Paulo est celui qu’elle attendait. Paulo (sous le nom de Sylvain) monte alors dans le car, accompagné par La Fraise qui se fait passer pour son accompagnateur. À la suite d’une confusion, les pensionnaires renommeront La Fraise « Orpi ».
Arrivés sur place, Alice apprend que le propriétaire du gîte a décidé d’augmenter le loyer pour l’année suivante et qu’elle sera obligée de renoncer à y retourner alors que les pensionnaires y sont très attachés. Parallèlement, elle se débat avec un problème personnel, tiraillée entre partir avec son copain qui veut s’expatrier aux USA ou rester avec ses pensionnaires auxquels elle est très attachée. Les essais de Paulo (connu maintenant sous le nom de Sylvain) pour se faire passer pour un handicapé, s’ils trompent les encadrants, sont vite battus en brèche par les handicapés eux-mêmes. Quant à La Fraise, devenu Orpi, il accepte de jouer le rôle d’un éducateur en attendant de trouver une solution à leur cavale.
Méprisant tour d’abord pour ces handicapés, Paulo et La Fraise finissent par les apprécier. Inversement, ils sont acceptés par les pensionnaires.
Mon opinion
Ce film est peut-être une comédie sans prétention mais il fait du bien, à l’instar d’Intouchables ou de Hors normes qui traitaient, l’un, de handicap physique, l’autre de handicap mental. Mais, à la différence d’Intouchable où François Cluzet jouait (avec talent) un handicapé qu’il n’était pas ou dans de nombreux autres films par ailleurs réussis (plusieurs bons films sur l’autisme comme Le cerveau d’Hugo, Sam I am Sam, Simple ou les magnifiques Rain man et Forrest Gump , pour ne citer que ceux-là), ce sont des acteurs qui jouent le rôle de handicapés. C’est pourquoi on doit féliciter Artus d’avoir « osé » (le mot est justifié) mettre en scène de véritables handicapés avec leurs faiblesses, mais surtout à nous avoir montré leur « P’tit truc en plus », leur gentillesse, leur force, leur joie de vivre, leur sens de l’humour et… leur intelligence.
J’ai eu la surprise, moi qui vais beaucoup au cinéma, de trouver pour une fois une salle pleine, avec des spectateurs de tout âge et de toutes conditions, et nous avons tous ri aux situations cocasses et aux dialogues du film. Depuis, j’ai appris que le film avait, en 15 jours de programmation, dépassé les deux millions d’entrées, et qu’il était même en tête du box-office, loin devant des films pourtant à l’affiche depuis plus longtemps que lui. Bravo Artus qui s’est vu refuser, pour lui et ses comédiens « handicapés » d’être habillé, comme les « stars du tapis rouge » par les grandes marques de luxe. Telerama aussi a fait la fine bouche. Gageons que tous, devant le succès public du film, changeront vite. Bravo à la région Auvergne Rhône-Alpes d'avoir aidé le film à se réaliser dans les très beaux paysages du Vercors et de St. Laurent-en-Royans.