🎬 UN PARFAIT INCONNU - James Mangold | ⭐ 3,5/10


Les avis presse et téléspectateurs semblent unanimement positifs sur ce biopic à la gloire de Bob Dylan. Mais en y regardant de plus près, il est frappant de constater que c'est toujours quasi exclusivement, la performance de Timothée Chalamet qui est mise en avant pour justifier cet enthousiasme. L'on ne peut en effet que saluer la façon dont l'acteur se glisse dans la peau du chanteur, jusqu'à interpréter lui-même ses chansons, dans un exercice d'imitation et de mimétisme assez bluffant.


Pour le reste, les critiques n'évoquent souvent pas grand chose d'autre.


Et pour cause...


Le film semble tout miser sur la performance de son interprète et chaque scène est écrite de telle sorte à ce qu'elle permette à l'acteur de finir par sortir sa guitare et interpréter une chanson. Autant dire que cela peut vite se révéler pénible si l'on n'est pas particulièrement réceptif à la musique folk.


À part ça, qu'apprend-on sur le personnage ? Qu'il n'était pas connu au départ, puis qu'il a rencontré un succès fulgurant grâce à son talent hors du commun, qu'il a eu deux histoires sentimentales compliquées et qu'il dû composer avec ce succès encombrant... Rien de bien nouveau sous le soleil donc. Le scénario déroule le storytelling habituel et convenu de la majorité des biopics et préfère s'attarder sur les déboires sentimentaux du chanteur plutôt que sur la face engagée et politique de sa carrière (les quelques inserts historiques en arrière plan ne sauraient suffire), en enchaînant les scènes sur ses relations avec Suze Rotolo ou Joan Baez, avec une mise en scène et une écriture aussi subtiles que "Je ne connais pas ce type alors je l'ignore et trace mon chemin... il commence à chanter... ça m'interpelle, alors je m'arrête... puis je fais demi-tour pour l'écouter en prenant une mine intriguée et charmée". ☠️🚩


Un peu à l'instar du biopic sur Limonov, c'est peut être parce que l'image renvoyée du protagoniste (dépeint ici comme assez antipathique, égoïste et infidèle) est si peu aimable qu'il est compliqué d'apprécier le film. Toujours est-il que cette séance fut l'une des plus interminables que j'ai pu vivre au cinéma.


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le 1 févr. 2025

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