Fallait-il attendre au tournant cette fresque historique retraçant les heures sanglantes du peuple français ? L'on ressort de la salle mitigé, avec cette impression amère qu'il "manque quelque chose". Loin de moi l'idée de faire de l'humour noir... L'on retiendra surtout cette foule de comédiens et de comédiennes se bousculant aux portes de l'Histoire... Exit la ressemblance physique, on se presse pour écouter un Louis Garrel perruqué en Robespierre, un Niels Schneider grimé en Saint-Just et ce pauvre Louis incarné par un Lafitte remplumé comme un oreiller... côté peuple, les femmes ont le beau rôle et l'on gardera peut-être en mémoire le regard esquinté d'Adèle Haenel ou la gouaille légèrement intempestive de Céline Sallette... MAIS... MAIS... il est pourtant difficile de s'enticher d'un héros lorsque l'on nous en présente à ne plus savoir comment s'attacher. Peut-être saluerons-nous ces quelques séquences poétiques, justement placées entre deux scènes brûlantes...
Quatre ans résumés en deux heures. La fin, nous la connaissons.