UN POISSON-CLOWN NOMMÉ JOHN

Combien de fois ai-je vu « Sacré graal » des Monty Python? Je ne les compte plus ! C’est pareil avec « Un poisson nommé Wanda », film de et avec l’impayable John Cleese, ex membre de la joyeuse bande de louf’dingues britanniques ; film forcément jouissif, puisque Michael Palin, autre membre éminent des Monty Python, est au générique. Bref, qui aime l’humour déjanté des Monty Python ne peut que se délecter de cette farce policière cleesienne.
Une bande de truands, dont le « cerveau » est un dénommé George Thomason, organise un vol de diamants à Londres. L’homme de confiance de George s’appelle Ken (joué par Mickael Palin), ami des bêtes (ça a son importance pour le scénario) et bègue. A ces deux malfrats anglais, s’ajoutent deux Américains, la belle et sexy Wanda Gershwitz (interprétée par Jaimie Lee Curtis), petite amie de George, dont la particularité est de perdre la tête (et le reste) quand on lui parle en langue étrangère et Otto West (Kevin Kline), un tueur psychopathe, amant de Wanda – qu’elle fait passer pour son frère auprès de George – très jaloux et soi-disant féru de philosophie, alors qu’il est en réalité totalement demeuré (il lit Nietzsche sans le comprendre).
Wanda et Otto tentent de doubler George et Ken en dénonçant le premier à la police, dans le but de filer avec le butin. Sauf que la planque de George est vide… Du coup, Wanda et Otto vont tout faire pour remettre la main sur les diamants. Le hic c’est que George est en prison et qu’une vieille mamie à chiens-chiens l’a vu et risque de témoigner contre lui.
Objectif de Wanda : séduire l’avocat de George, Archibald Leach, dit Archie (John Cleese en personne), un homme marié, conformiste, coincé, ennuyeux et… polyglotte, pour essayer d’en savoir plus sur la cachette.
Objectif de George : éliminer le témoin gênant – la vieille dame – grâce à l’aide de son fidèle Ken.
Ca, c’est juste le début du film. A partir de là, l’histoire, déjà drôle, passe la vitesse supérieure et quiproquos, situations loufoques et gags irrésistibles, s’enchaînent à un train d’enfer. Et franchement, on se bidonne de bout en bout. Il paraît même qu’un Danois serait mort de rire en regardant le film lors de sa sortie.
Plusieurs scènes sont d’ores et déjà cultes : celle chez Archie, quand sa femme et sa fille rentrent à l’improviste ; celle du vrai-faux cambriolage chez Archie ; celle de la jalousie d’Otto surprenant Archie et Wanda ensemble ; celle de la scène de torture de Ken par Otto ; celles ou Ken essaye de tuer le témoin gênant ; etc. Ces scènes, tout cinéphile qui se respecte les connait par cœur et pourtant on se marre toujours quand on les revoit ! Et Kevin Kline, alias Otto, est tellement excellent dans son rôle de tueur philosophe débile, qu’il a reçu l’Oscar du meilleur second rôle en 1989.
Au final, « Un poisson nommé Wanda » est une belle réussite cinématographique, ce genre de film qui donne la patate quand on n’a pas le moral. Bien plus efficace que les antidépresseurs, à voir et à revoir sans modération. Un remède à la morosité ambiante particulièrement efficace!

NOTE : Voir aussi ma critique de la série « L’hôtel en folie », autre œuvre à mourir de rire de John Cleese.