A fish called Wanda, vanté à raison comme le film étant parvenu a tuer un spectateur de rire... La question est : ce cadavre avait-il un sens de l'humour correct ? Verdict tout personnel ? Il y a du bon, voire du très bon dans ce film, de là à en faire l'ultime comédie des années quatre vingt, ma foi, je reste un peu dubitatif.
Ne boudons cependant pas notre plaisir, A fish called Wanda recèle quelques jolies perles d'humour, l'influence Monty Phyton n'est jamais très loin. Du comique de situation à l'absurde, de répliques bien senties (VO obligatoire, allez y sans sous titres, ça passe tout seul, l'élocution est parfaite) aux gags de répétition, sans oublier les mimiques et coups de sang homériques d'Otto, l'abruti psychopathe nietzschien bouddhiste. Diable ! Si j'avais su plus tôt que réciter la recette d'un Osso Bucco en italien ou quelques mots de russe pouvait si facilement écarter l'inconcevable longueur de jambes d'une Wanda, je n'aurai pas négligé mes cours de langues...
Là où le bât blesse, c'est au niveau de la réalisation, tellement ancrée dans les années quatre vingt, molasse et sans imagination. On se croirait devant un téléfilm sans budget vite expédié à ce niveau précis, c'est bien dommage.
Le scénario, s'il tient à peu près la route, reste accessoire et n'est que prétexte à enchaîner les gags et fous rires potentiels meurtriers que je n'ai pas eu l'occasion de pratiquer. J'ai souri, voire franchement souri par moments, pouffé une ou deux fois, mais sans plus.
Pas la comédie du siècle ni même d'une décennie à mon sens, mais sans difficulté une bonne soirée. (J'avoue qu'en coupant mon téléphone portable qui n'a cessé de vibrer, j'aurais peut être pu mieux me concentrer et donc apprécier, c'est incroyable comme cela peut être dérangeant ces maudits appareils !) Une expérience à retenter donc.
PS : J'ai bien cru qu'Otto allait crever sous le rouleau compresseur, bon sang je crois que j'en aurai pleuré...