Encore un film de guerre avec un casting de folie : Robert Redford, Gene Hackmann, Anthony Hopkins, Michael Caine, Sean Connery,... Pour mettre en valeur tous ces grands acteurs, Un Pont Trop Loin s'étale sur une durée de 2h49, sans que je ne l'ai trouvé trop long.
La différence fondamentale avec d'autres productions consacrées à la même période, c'est que celle-ci traite d'une des rares raclées alliées post-1942, à savoir l'opération Market Garden, historiquement reconnue comme un échec cuisant. Un échec dû uniquement aux Anglais : les Américains au menton carré (Redford est le principal soldat américain du film) n'y sont pour rien, et cela n'a rien à voir avec le fait que ce long-métrage soit hollywoodien.
Bon, j'exagère un peu, car tout le monde – mis à part les Allemands – s'en prend plein la tronche : Anglais, Américains, Polonais, et Néerlandais. Les Néerlandais qui sont tous des civils.
Oui, ce film ne fait pas dans la dentelle, et montre les aspects les plus dramatiques de la guerre, puisqu'il reste du côté des Alliés, donc des perdants puisqu'il s'agit d'un des trop rares exemples au cinéma de défaite des « gentils » pendant la Seconde Guerre Mondiale ; même ceux dédiés aux victoires possèdent leur lot de victimes, mais la raclée de Market Garden apporte un aspect dramatique particulièrement fort, d'autant plus que nous suivons point par point les erreurs (historiques) qui ont mené à cette défaite. Certains de ces points en deviennent presque comiques tant les Alliés – enfin les Anglais – accumulent les bourdes. A noter que ce film ne se complait pas pour autant à montrer une image de bouffons démoniaques des Allemands, puisque certains – comme le Lieutenant Général Wilhelm Bittrich – possèdent des rôles à la fois de combattants éclairés et d'humains avant tout.
Au-delà de ces particularités, Un Pont Trop Loin reste un film à grand spectacle, bien réalisé, et avec une belle réunion d'excellents acteurs, dont Liv Ullmann et son regard impressionnant. Donc si vous êtes, comme moi, amateurs de film du genre, il s'agit sûrement d'un incontournable.
Ninesisters

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