Avant-dernier film de Charlie Chaplin et même le dernier où il se met en scène, Un Roi à New York nous fait suivre le roi Shahdov, qui s'exile aux USA suite à une révolution dans son pays, et qui va assez vite se retrouver sans le sou.
Le problème avec Charlie Chaplin, c'est qu'il nous a tellement habitué à de grands films, qu'on est toujours un peu déçu lorsqu'on découvre ce qui est juste un bon film. Partant d'un postulat plutôt intéressant, il nous livre une satire et critique des Etats-Unis, notamment politiquement et socialement. Lui-même viré parce qu'il avait commis comme crime d'avoir des pensées politique de gauche (décidément, quelle belle terre de liberté les USA), il critique notamment le Maccarthysme, la télévision, la chirurgie ou encore le monde du spectacle en général, à travers quelques scènes et trouvailles qui peuvent se faire brillante.
Malheureusement, si il y a bien quelques séquences plutôt mémorables, on est assez loin des plus belles heures du créateur de La Ruée vers l'Or, que ce soit dans l'aspect comique ou celui émotionnel, où dans les deux cas, il n'y a rien de bien mémorable. Pourtant l'oeuvre est plutôt intelligemment écrite, on s'attache à ce personnage qui semble découvrir un nouveau monde. De plus, Un Roi à New York bénéficie d'un Charles Chaplin plutôt en forme devant la caméra, surtout qu'il est tout de même bien entouré.
Si Chaplin propose-là une oeuvre plutôt audacieuse, en profitant aussi pour régler ses comptes, et dans l'ensemble agréable à suivre, elle n'en reste pas moins décevante, où ni l'humour, ni l'émotion, ne sont grandement au rendez-vous.