En 1941, des membres de l'IRA projettent de faire un attentat dans le métro de Londres. Mais au moment de se lancer, l'organisateur du projet décide de se retirer, laissant le champ libre à son frère. La question est de savoir si cet homme n'a pas changé de camp ou a voulu exprimer autre chose par son refus de commettre des crimes.
Basil Dearden est plus connu aujourd'hui pour un film comme Khartoum, mais j'aime beaucoup The Goose Steps Out ou Victim, mais j'aimerais beaucoup découvrir sa dernière œuvre, nommée La seconde vie d'Harold Pelham, avec Roger Moore (pour qui c'était le film préféré de sa carrière) : preuve de son côté versatile, il a également signé, pour le compte des studios Ealing, ce très bon film qu'est The guntle gunman, un des premiers, avec Le mouchard, qui parle ouvertement de l'IRA, sujet déjà sensible à l'époque. Porté par d'excellents acteurs, John Mills et Dirk Bogarde en tête, il parle à la fois de l'engagement dans une causse, bonne ou mauvaise, et des conséquences induites par ce geste. Par ailleurs, la scène de préparation de l'attentat, à base de valise piégée, est un modèle de sobriété avec un plan fixe où s'amusent tout autour de l'objet des enfants, et le cadre filme l'un d'entre eux caché derrière la valise et on a l'impression qu'il prie.
C'est très court, 80 minutes sans le générique, mais c'est un modèle de sobriété, qui va droit au but, où étrangement, les acteurs perdent ou retrouvent parfois l'accent irlandais, avec un final assez touchant, peut-être un peu moralisateur, qui condamne la violence en soi.