Après le duo Pretty in Pink – Some Kind of Wonderful, il était clair que John Hughes commençait à tourner en rond dans le genre du teen movie. Et ce n’est pas l’excellent Ferris Bueller qui allait changer la donne.
C’est donc un plaisir de le voir à la tête d’un nouveau road movie, Planes, Trains & Automobiles, quelques années après son excellent scénario pour Vacation. Ce buddy road movie avec les excellents John Candy et Steve Martin, au top de leur forme comique à cette époque-là. Le scénario est très souvent à hurler de rire, grâce à des gags d’une efficacité redoutable et d’une simplicité désarmante. On a vu plein de films qui étudient la Loi de Murphy pour provoquer le rire, mais force est de constater que Planes, Trains & Automobiles s’en sert particulièrement bien. Dès le premier quart d’heure, le ton est donné avec une course poursuite pour un taxi, opposant Steve Martin à un Kevin Bacon en plein caméo, mise en musique par l’impeccable Ira Newborn. Le rythme ne redescend que dans la troisième partie, bien plus portée sur l’émotion, le petit pêché mignon de John Hughes. Le film se traîne alors un peu, mais cela reste un plaisir d’admirer le regretté John Candy à ses œuvres. Les seconds rôles, qui s’apparentent alors plus à des caméos, comme celui de Ben Stein ou de Michael McKean, sont d’ailleurs très souvent réussis et drôles.
Avec Planes, Trains & Automobiles, John Hughes confirme qu’il n’a pas perdu la main et qu’il est capable de faire autre chose que ce à quoi on l’attend. Encourageant pour la suite de sa carrière à cette époque-là.