Un tueur pour cible par Stéphane Bouley
2 points:
-Le premier parce que voir Chow Yun-Fat, Danny Trejo et Michael Rooker dans un même film c'est pas commun et ça fait plaisir.
-Le second parce que voir Mira Sorvino en sous-vêtements ça fait aussi plaisir.
En dehors de ça le film est une calamité. Le film se veut un hommage au mythe Hong-Kongais de Chow Yun-Fat et c'est là l'excuse des scénaristes pour se vautrer dans des archétypes éculés et pour ne surtout jamais chercher à aller plus loin. Ainsi on a encore une énième histoire de tueur impitoyable qui refuse un contrat parce que sous son beretta il y a un coeur qui bat. Évidemment ses patrons ne l'entendent pas de cette oreille et font de sa mort une priorité absolue. La suite et la fin on la connait, on la connait d'autant plus qu'aucun soin n'est apporté aux personnages ou aux situations.
Ainsi on se tape une série monotone de fusillades filmées sans génie. Une routine s'installe très vite au milieu de coups de feux et explosions et rien, sinon l'ennui, ne se dégage de cette bouillie informe. Ainsi même le principal et unique argument du film, à savoir Chow Yuna-Fat, ne brille pas. Handicapé par sa maîtrise anémique de l'anglais, l'acteurHong-Kongaise n'est vraiment pas à son aise et passe son temps à sauver les meubles plutôt qu'à assurer son jeu.
Il faut dire qu'à côté Antoine Fuqua est incapable de souligner le charisme de sa star et se contente d'effets bidons et mal maitrisés rendant le tout encore un plus lourd.
Raté de bout en bout, un tueur pour cible est donc un film d'action mou, sans inspiration et sans intérêt. Expurgé de toute violence le film n'a même pas les moyens d'être vraiment craignos et de faire passer le temps avec le sourire, encore une fois le seul mot qui vient à l'esprit est l'ennui.