Résumé
Une comédie vraiment pertinente derrière ses airs de film de seconde zone.
Détails
On pourra évidemment reprocher une humour limité et parfois un peu redondant, ou encore la simplicité du scénario. Mais si l'on va plus loin, on s'aperçoit que Gary Nelson pose de bonnes thématiques, notamment autour de la charge mentale des deux femmes.
En échangeant les rôles mère-fille une journée, le métrage s'attèle à démontrer les difficultés ignorées par les deux femmes sur leurs vies respectives. Qu'il s'agisse de la charge mentale familiale de la mère, et de l'oppression patriarcale qu'elle subit, ou bien de la charge mentale scolaire de la fille. Les gags ne sont pas les plus hilarants certes, mais ils soulignent bien les tracas de ces deux vies éloignées en dépit d'une feinte proximité au sein du foyer.
Au-delà de ces propos, Un vendredi dingue, dingue, dingue développe un point de vue touchant sur les non-dits familiaux et l'amour dissimulé entre les membres de la famille, que cette situation loufoque permettra de mieux révéler. Seul le père sera éloigné de ces révélations sensibles, et la manière dont il est tourné en ridicule illustre bien la dimension féministe d'un film qui a définitivement bien des qualités.
7/10