Après une de leurs habituelles disputes, une mère et une fille (respectivement Barbara Harris et Jodie Foster) se prennent toutes deux à souhaiter vivre une journée l’une dans le corps de l’autre. Mais voilà que le vœu se réalise, à leur grand dam ! Le vendredi qui commence s’annonce dingue, dingue, dingue…
Comédie en images réelles des studios Disney trop méconnue, il est impossible de ne pas penser à Robert Stevenson (Un Amour de Coccinelle, Le Fantôme de Barbe-Noire, Mary Poppins) en voyant Un Vendredi dingue, dingue, dingue. On y trouve en effet le même type de postulat astucieux, développé de manière aussi loufoque et hilarante que si le maître de la comédie Disney en était lui-même le réalisateur. Les quiproquos s’enchaînent de manière absolument craquante à un rythme extrêmement soutenu, et l’on compatit, en même temps qu’on éclate en fous rires inextinguibles, en suivant les parcours de la mère et de la fille qui découvrent l’une en même temps que l’autre le calvaire quotidien qu’est contrainte de vivre l’autre.
Ces aventures se suivent d’ailleurs avec d’autant plus de plaisir que les deux personnages principaux du film sont incarnés par les excellentes Barbara Harris (dont on a pu apercevoir auparavant une savoureuse prestation dans Complot de famille d’Hitchcock) et Jodie Foster qui, à 14 ans, prouve déjà qu’elle a le talent d’une grande actrice… et même d’une grande doubleuse, puisqu’elle se double elle-même en français, dans une langue parfaite et sans accent !
Si on aurait pu, pour parachever l’œuvre, ajouter un brin d’émotion à la fin pour renforcer une morale familiale peut-être un peu trop discrète, cette absence d’émotion n’apparaît pas comme un manque, et n’empêche pas Un Vendredi dingue, dingue, dingue d’être une hilarante comédie à découvrir et redécouvrir en famille sans trop de modération.