Né dans un bordel, père qui crame trois larrons, mère en mode Élizabeth Teissier qui aime à prévoir une guerre mondiale tous les quatre matins, Guy avait deux alternatives : finir chez Audiard ou devenir ministre.
Tâtant d'abord de la cambriole, la vie du marlou va soudainement prendre un virage inattendu : se découvrant un talent évident pour la peinture, il devient faussaire. Mais pas un faussaire aux petits pieds, non du gros, du lourd. Il inondera le marché de l'art (et même les musées), avec ses Chagall, Matisse, Picasso et autres Léger, durant des années, jusqu'à se faire rattraper par la patrouille en 2005. Patrouille (police, justice, experts en art, clients arnaqués) qu'on se régale à entendre témoigner des coups pendables que leur a réservés le loustic tout au long de sa "carrière".
Ce documentaire est un enchantement, tant pour l’œil ébloui de l'amateur qui titube devant le coup de pinceau du gazier, que pour les cages à miel envoûtées, Ribes étant de la race des voyous charmeurs, celle qui peuple "Les Tontons flingueurs". On se délecte de ses anecdotes, qui dévoilent la face cachée du marché de l'art, mais surtout on meurt de rire quand il se met en mode mytho adorable.
Faussaire en tout le Guy, et faussaire un jour, faussaire toujours...