A l’heure où les chinois fêtent le printemps et les étudiants, il me semble judicieux d’aborder l’une des oeuvres d’un de ses représentants les plus injustement méconnus en France: Dante Lam. Comme son nom l’indique assez explicitement, il n’a pas fait que des comédies romantiques. Même si ses films parlent souvent d’amour et de malentendus. Il s’est en revanche fait une spécialité des films de gangsters badass dans lesquels des héros musclés et torturés s’échangent des amabilités en plomb. Prolifique, il n’a pas réalisé que des chefs d’œuvres (même Terrence Mallick à son Knights of cup) mais le film dont je vais vous parler aujourd’hui est une vraie réussite.
Dans Unbeatable (ne prononcez pas un-bit-able), il est question de rédemption, de paternité et de psychiatrie. Et aussi de Mixed Martial Arts ou MMA, zéro blabla beaucoup de tracas. J’avoue sans honte que c’est l’aspect qui m’a particulièrement attiré…Après un Linklater raté et une soirée couple pesante, rien de tel que quelques gnons pour raviver sa cinéphagie. Le matériel promo du film (affiche et bande-annonce) est d’ailleurs assez explicite sur le sujet et ferait passer le film pour une quelconque tarte aux prunes alors que le MMA ne sert que de contexte à un drame social digne des frères Dardenne. Sans la dépression. On est clairement plus près du Warrior de Gavin O’Connor que du Tekken de Dwight Little.
Et c’est tant mieux car ainsi ma femme a pu regarder (sans les regards dépités et résignés qu’elle m’adresse lorsque je mets des films sans déo).
Pourquoi regarder : quand les enjeux dramatiques sont plus profonds, les coups font plus mal.
Pourquoi ne pas regarder : vous préférez Undisputed (surtout le deuxième), ce que je peux comprendre.