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"Un film autoderisoire sur la basket, amusant et burlesque avec un casting 5 étoiles. Ça passe vite même si ce n'est pas très recherché au niveau de la réalisation".
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le 16 janv. 2022
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Si tu te trouves sur la page de ce film, noté huit fois au moment où j'écris cette critique, ce n'est pas par hasard. Cela signifie surement qu'il y a quelques étés, au détour de ce que tu croyais être une pub Pepsi comme les américains en produisent des hectotonnes par an, tu découvris le désormais plus célèbre O.G du basket-ball : Uncle Drew.
S'il faut rendre hommage au concept simpliste mais jouissif de voir un vieux casser des chevilles à de jeunes freluquets sur le playground, la partie géniale du concept est à créditer aux équipes du maquillage qui ont permis non pas à des joueurs amateurs de se grimer en papys mais bien à des all-stars voire Hall of Famers de la NBA d'embrasser une nouvelle identité pour les besoins de cette campagne.
Ainsi, celui qui s'engage dans le visionnage de ce long métrage ne peut l'ignorer. Le concept provient donc d'une série de pubs de 10 minutes jouées par des joueurs de basket pro et non des acteurs (et non, ce n'est pas sujet à débat pour Shaquille O'Neal tant Kazaam ou Steel restent des purges retentissantes). Sans avoir vu le film, il est nécessaire de se faire à l'idée que le jeu d'acteurs sera réduit au strict kit de survie tout comme la recherche cinématographique se limitera à trouver le meilleur angle possible pour les actions en match.
Le résultat sur le plan du cinéma n'est évidemment pas au rendez vous.
Le scénario, sans être d'une débilité affligeante, est tout de même au raz des pâquerettes mais a le mérite de véhiculer des valeurs nobles du sport sans trop de chichis avec en sous-texte, un message sympathique sur le respect des anciens par les jeunes, ou plutôt les young bloods comme aime à le rappeler Drew.
Le problème majeur provient plutôt de l’enchaînement des événements, trop téléphoné pour susciter un quelconque intérêt. La recrue des membres de l'équipe réserve pourtant son lot de scènes sympa mais on ressentira très rapidement que tout est fait pour amener le plus vite possible là où le véritable concept du titre souhaite nous emmener : sur le terrain.
Ce qui tombe bien sur ce plan-ci, c'est que le jeu des forces en présence tient plutôt la baraque (euphémisme). Jetez donc un œil au roster :
- Meneur : Uncle Drew aka Kyrie Andrew Irving, assassin de la Dub Nation lors des NBA Finals 2015, certainement le manieur de ballons le plus soyeux de la Ligue actuelle
- Arrière : Boots le papy à la mobilité (prétendument) réduite aka Nate "Kryptonate" Robinson, pile électrique d'1m75 ayant remporté le concours de dunks du all star game il y a quelques années en sautant au dessus du "Superman" Dwight Howard (2m13)
- Ailiers : Duo d'anciens qui fait plaisir à revoir en action avec Reggie Miller dans le rôle de Lights, le shooteur d'élite malvoyant et le colosse Chris Webber dans le rôle de Preach, un prête un peu dérangé au grand cœur terrorisé par l'énergie débordante de son épouse, Betty Lou, campée par une Lisa Leslie affûtée au shoot comme dans le verbe, comme à son habitude.
- Pivot : LE SHAQ, LE VRAI. Shaqinator, Big Cactus, Shaqfu Big Aristotle, appelez le comme vous le souhaitez. En bon vivant et véritable touche à tout (on rappelle pour l'anecdote qu'il est devenu tour à tour flic à Miami, docteur en sociologie du sport, star de son propre jeu vidéo et consultant télé à la fin de sa carrière, après avoir martyrisé les panneaux pendant plus de dix saisons et plusieurs titres à la clé), le gentil géant vient apporter sa touche d'absurde et ses 160 kilos dans la raquette du squad en plus d'une baffe d'anthologie sur Drew.
Les scènes de matches avec ces joyeux larrons étant plutôt jouissives de par le travail de la caméra (malgré quelques faux raccords) et le talent des zouaves, l'amateur de basket les retiendra volontiers.
Le problème demeure, Uncle Drew version long métrage souffre du syndrome des concepts de courts métrages/ vidéos internet adaptées en film sans aucun contenu à développer. Outre les matches, on se retrouve devant des scénettes allant de l’indigent au facilement oubliable, une love story baclée et totalement facultative, ce qui est encore plus dérangeant quand on constate que celle ci est développée entre deux des rares acteurs de métier du film.
A la fin du dernier quart temps, rien de très bon à retenir sinon du basket pas trop mal filmé, des gros dunks de Aaron Gordon en antagoniste beubeu qui finira par perdre la finale (étant joueur au Orlando Magic, comment pouvait il en être autrement?) et quelques sourires.
Mais quand les scènes bonus pendant le générique sont aussi fun que l'ensemble du long métrage, cela signifie en général que le spectateur aura assisté à un beau nanar bien cuit. Remercions tout de même à Kyrie et son squad d'avoir donné de leur temps malgré leurs obligations sportives.
... and keep scoring buckets young blood!
Créée
le 18 sept. 2018
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