Le Grand Ouest, en chair et en os
Undead or alive est né en pleine folie des zombies, dans l’euphorie de la « zombiture » de la fin des années 2000. Tout en s’inscrivant dans cette tendance, il tente de la renouveller, en mixant l’univers des morts vivants et des cowboys. D’où le truculent titre. Pour ce qui n’est pas loin d’un raté.
Elmer est un dur, à la Eastwood. Luke est un grand tendre, mais cowboy d’opérette. Ils vont se retrouver partenaires malgré eux, poursuivis par un shérif et ses troupes. Ces derniers ont été atteints par une ancienne malédiction du chef Sioux Géronimo, qui les transforme en zombies. Notre duo est bientôt rejoint par Sue, nièce du chef, et vont devoir échapper aux… Geronimonsters !
On nous promet un film d’horreur comique dans un cadre plutôt exotique. On est mollement divertis. Quelques rares gags sortent du lot. Les maquillages sont convaincants. L’avant-dernier twist est cool (le dernier, non !). Les acteurs principaux, tous issus de la télé, ont une certaine prestance. Navi Rawaht est super mignonne. Et on voit des seins de zombies, des zomboobs !
Alors, où est le problème ? Le scénario et la mise en scène manquent d'intérêt. On nous vend le film d’un des auteurs de South Park. Il a travaillé seulement sur la saison 6. Le documentaire proposé nous le montre bien : c’est un jeunot, sans expérience, sans vision. Peut-être sympathique, il en a l’air, mais il lui manque les épaules nécessaires pour tenir un film reposant sur une autre chose qu’une idée, aussi bonne soit-elle.
Undead or Alive n’est pas assez mauvais pour être un nanar, et ce n’est certainement pas un grand film. Il n’a même pas pour lui la sympathie qu’on peut avoir pour un film mal fignolé, tout est propre, d’un niveau hollywoodien correct, mais justement trop lisse. Un peu trop lisse, un peu trop soumis aux bonnes manières hollywoodiennes, pour être sympathique.
Dommage.