Les trois quarts du film, on se dit «c'est génial !», mis en haleine par la structure à la Mullholand drive, codes cachés, sens farfelus. On se dit qu'au pire, la fin n'aura aucun sens. Andrew Garfield tisse cette ambiance pop-cool-thriller, avec ses allures adolescentes et dépressives. Le spectateur pose des attentes énormes sur un film qui veut clairement en imposer.
Mais.
Toujours la même chose.
Le scénario est bâclé. La résolution est MI-NA-BLE. Aucune imagination ne conclut l'heure 45 où on s'était emballé. Les scénaristes ont tarabiscoté une chute christique - comme c'est pratique ! Rien à voir avec Mullholand Drive.
Dans le genre ridicule, on retrouve aussi les décodages, avec paquets de céréales et hasards complets de découverte de signes. Le film multiplie les références au monde bedeiste, cinéma de l'entre-soi, où l'on comprend vite que tout le monde n'est pas convié.
Ce film est un échec. Il a remporté le prix du film «le plus cool». Cannes... décidément, il en faut peu pour leur en imposer.