David Robert Mitchell signe ici une version du mythe du complot à sa manière.
Sur fond de manipulation médiatique, Mitchell nous embarque dans une intrigue aux multiples facettes. Supériorité des classes aisées, spiritualisme inaccessible, féminité envoutante et prédatrice, sexualité desinhibée, les sujets soulevés nous parlent et font partie intégrantes de notre quotidien, mais qui aurait pu y trouver un lien ?
Coincé entre les 80’s et la société actuelle, le monde dans lequel le film nous transporte semble illusoire et mystique, de la récente mort de Kurt Cobain à la recherche Google, tout nous fait penser que nous sommes les seuls à ne pas voir que la société est restée inchangée.
Le Climax du film reste cette scène enchanteresse du père fondateur des plus grands tubes musicaux de ce dernier siècle, assis tranquillement face à son piano comme si il avait toujours été là, telle une oeuvre d’art majeure. De ses doigts les notes jouent les airs qui ont élevé les enfants, qui ont gravé les esprits et qui ont changé le monde; des notes qu’on avait cru sortir du génie d’Arrow, de Satie ou encore de Nirvana, mais qui sont jouées avec une facilité et une mémoire déconcertantes par une sorte de Dieu de l’industrie musicale.
Tel Vincent Cassel alias Henry dans Le Monde est à Toi, dernière pépite de Romain Gavras, Under the Silver Lake fera jouir tous les adeptes de la théorie du complot, concrétisé par Mitchell dans une frasque regroupant tous les codes d'un cinéma qui nous manquait.