Under the Silver Lake est le troisième long métrage du réalisateur David Robert Mitchell. Mitchell a déjà établi ses compétences dans la création de films atmosphériques avec It Follows de 2014: un hommage clair aux films d'horreur des années 80. Et avec son nouveau film, il est évident qu'il a osé s'éloigner encore plus du style hollywoodien classique du cinéma.
Under the Silver Lake n'est pas un film facile à digérer et ne sera probablement pas apprécié par le grand public. Il est clair que Mitchell crée des films par passion (comme le font les meilleurs réalisateurs), et après le succès de It Follows, il est devenu plus audacieux et a ainsi pu créer une pièce de cinéma vraiment bizarre qui nous rappelle des films comme Enemy (Denis Villeneuve), Donnie Darko (Richard Kelly) et le plus évident: Mullholland Drive (David Lynch).
Sam est un mec solitaire, misérable et assez peu aimable vivant à L.A. Après la disparition de la voisine dont il venait de tomber amoureux, Sam devient obsédé par la découverte de ce qui lui est arrivée. La recherche de la vérité révèle de plus en plus de secrets étranges en cours de route.
Si vous cherchez un film avec une intrigue facile qui vous donnera toutes les réponses à la fin, ce film n'est pas pour vous. De nombreux éléments de l'intrigue ne sont pas résolus ou expliqués, mais lorsque vous regardez le film dans son ensemble, ce n'est pas un problème. À mon humble avis, cela ajoute simplement à l'étrangeté et à l'atmosphère de paranoïa que le film est censé céder.
De loin, l'élément le plus frappant de ce film est le style unique. Il est évident que Mitchell est sélectif dans les plans utilisés dans le film. Seule une quantité minimale de photos est utilisée pour raconter l'histoire, ce qui donne un look très net. L'utilisation d'éléments musicaux et sonores est également assez frappante: en particulier l'utilisation de la souris mickey, pour complimenter souvent le travail de caméra unique.
En tout cas Under the Silver Lake est une belle pièce de cinéma qui n'est peut-être pas ce que le cinéphile moyen recherche, mais les cinéphiles l’apprécieront probablement pour sa singularité distincte.
Une belle réussite pour ma part !