Le Los Angeles déconstruit et vaguement fantasmagorique a déjà été traité de nombreuses fois et ne l’a jamais été aussi bien fait qu’avec Mulluhand Drive. Et malheureusement tous les métrages qui joue sur ces codes vont souffrir de la comparaison mais ce n’est pas le vrai défaut de ce Under the Silver Lake (si tant est que c’en est vraiment un)
Le véritable souci est qu’il se pense plus malin et déroutant qu’il ne pense l’être. A vouloir être trop hypnotisant par des images léchés on perd l’ambition de folie qui conduit l’histoire et la suspension incrédibilité en prend un coup, nous ne sommes pas face à un délire halluciné mais à un film qui remâche des visuels déjà trop utilisés et de faux dérapages et scènes choquantes
- On peut faire expectation du magnifique plan sous marin d’où l’affiche est tiré qui là est véritablement scotchant-
L’histoire n’arrive pas vraiment à se laisser suivre car les motivations du personnage principal sont assez vaines et on peine à comprendre sa logique … ou plutôt ses véritables intentions. Et là également ce n’est pas forcement une tare mais quand tout le récit est porté par une quête on doit partager ou être en empathie avec celui qu’on suit. Au risque d’être déconnecté de cette plongée qui devrait être enivrante et n’est que vaguement déstabilisante
Andrew Garfield offre une belle prestation néanmoins, mais les problèmes lié à l’écriture du personnage le rendent assez imbuvable. Mention spéciale à l’agression de gosse qui résume tout le côté artificiel de la provocation du film et qui au final ne raconte rien et ne donne pas envie de glisser avec le personnages dans cette univers
C’est donc un film à festival qui n’apporte rien de nouveau et qui est au final assez ennuyant