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Dix ans après son dernier film, Birth, Jonathan Glazer revient livrer un film de science-fiction un peu plus particulier que d'habitude mené tout de même par une belle tête d'affiche qui n'est autre que Scarlett Johansson. On découvre alors l'arrivée d'une espèce extraterrestre, avec une scène d'introduction hallucinante et dérangeante à la fois, expliquée d'une manière plutôt métaphysique. Cette nouvelle espèce va s'en prendre à une jeune femme, la sublime Scarlett, en prenant ses traits pour ainsi accomplir ses tâches qui lui sont données à faire. La belle doit alors séduire des hommes et les faire disparaitre en les attirant dans une pièce sombre et doucement inquiétante. Durant cette première partie, ce curieux personnage s'en prend à tout type d'homme sans une faille dans son travail lorsque celui-ci atteint en quelque sorte son paroxysme lorsque qu'elle rencontre un homme atteint de la maladie "d'Elephant Man", un homme d'une beauté diamétralement opposé à elle. Et sous cette attirance physique va déclencher en elle l'envie de découvrir ce qu'elle est, ce qu'elle incarne, ce qu'il y a en elle, d'où le nom du film, plongeant alors celui-ci dans sa deuxième partie. Par cette curiosité, elle faillit donc à son soit disant devoir ou travail, jusque là indémontrable, bien qu'avec une certaine réflexion, on pourrait certainement penser que ce travail s'apparente en quelque sorte à la survie de cette espèce comme le fait de se nourrir avec tous ces différents corps d' sa curiosité ainsi que l'attirance qu'elle dégage se heurte donc avec l'envie des hommes, lui fait prendre conscience, sous ses airs de jeune fille candide, de ce qu'elle représente au sein de cette nature humaine, sauvage et hostile, bien représentée par le lieu de la scène finale qui n'est autre qu'une forêt. Under The Skin est donc un film de science-fiction troublant mais fascinant grâce à une atmosphère glauque et pesante, une musique électrique et dérangeante et des scènes filmées en caméra caché renforçant l'aspect de l'invasion de cette nouvelle espèce et donc le côté psychotique, proposant une double réflexion, celle de l'étrange pouvoir magnétique que peuvent exercer les femmes sur des hommes, ou plutôt d'une nature humaine, en insatiable quête de désir permanent, le tout mené par une Scarlett Johansson superbe dans un rôle bien différent de ses précédentes prestations.
Lucas_Perrier
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le 1 juil. 2014

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Lucas Perrier

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