Poudre blanche.

Tiré d'une histoire vraie, on suit l'histoire de Rick Wershe Jr, un adolescent de 14 ans qui fut le plus jeune informateur de FBI afin de faire face à la flambée de drogue sur Detroit. Celui-ci se prit tellement au jeu qu'il devient également un dealer, mais à force de flamber, on en paie le prix ; il sera condamné à vie en 1987 avec 8 kilos de cocaïne en sa possession.

Le film a certes un bel habillage esthétique, et pas mal d'acteurs de renom, Matthew McConaughey pour le père, Bruce Dern pour le grand-père et Jennifer Jason Leigh en agent du FBI, le résultat est vraiment faible, car aussi folle que coit cette histoire, il faut proposer quelque chose de fort, de palpitant, et je peux vous dire que j'ai manqué plus d'une fois de piquer du nez. Et il faut dire que le rôle principal, joué par Richie Merritt, a un charisme très ... discutable.
Car il y a plusieurs pistes qu'on pourrait déceler ; l'addiction à la drogue de la soeur, le rôle des grands-parents (car sinon, où est l'intérêt d'embaucher Bruce Dern pour en faire si peu ?), celui du père qui passe parfois pour un ahuri ? Car je ne sais pas ce qui arrive à Matthew McConaughey, mais il semble accumuler les mauvais choix, et aller vers les rôles outranciers, car ici, il est servi ; coupe mulet, grosse moustache, fort accent, il en fait des caisses et rate tout ce qui pourrait être touchant, notamment quand il découvre qu'il est grand-père à son tour.

En tout cas, Yann Demange ne semble pas confirmer la première (forte) impression qu'il avait donnée après 71, car ici, c'est au fond quelque chose de très classique, et de décevant.