Vous l'aurez compris, en ce moment, j'aime me mater un peu tous les films "vampiriques" qui existent. Je suis un pur fan du mythe des suceurs de sang ( au cinéma et dans la littérature ), et même si cela pourra vous paraître étrange, je suis comme ça! Et donc, après le premier "Dracula" avec Christopher Lee, on va s'attaquer à une nouvelle saga du genre, une saga que j'adore et que je ne me lasse pas de revoir : les quatre "Underworld".
"Underworld" premier du nom est spécial dans le sens où il n'y en a pas deux comme lui. Je dirai que même ses suites ne lui arrivent pas à la cheville. Attention, elles sont quand même très bonnes, mais toutes trois sont réellement différentes de celui ci. Et perso, je préfère le second opus, mais on y reviendra une autre fois. Dès le début, quand tu le vois, tu comprends qu'il n'est pas comme tous les autres films que tu as pu voir jusque là. A l'excepté de "Matrix", parce qu'on ne peut le nier, "Underworld" en découle et s'en inspire sans même s'en cacher.
Spoilers
Il vous suffira de voir la scène d'introduction pour comprendre ce que je veux dire. En fait, elle se divise en deux parties. La première, la plus classe, donne déja le ton du film, gothique et esthétiquement irréprochable. On y aperçoit Selene ( Seuline, en Vo ) qui nous parle de son monde à elle, de son monde de vampire. C'est classe, net et magnifique. Ajoutez y la pluie qui tombe et placez là dans le clocher d'une église, et vous verrez ce que cela donne. On a enfin un réel plan qui représente la puissance et le charisme des vampires ( c'est très dur à expliquer ce que je veux vous dire, mais j'espère que vous aurez compris ), qui les montre comme des chasseurs, des prédateurs, à la fois menaçants et superbes.
La seconde, quand à elle, est directement tirée d'un film "Matrix". Vous tomberez alors sur une longue fusillade en mode "J'ai plus de balles, balek, elles reviennent toutes seules", avec rechargement toutes les dix minutes ( ok, j'exagère! ) et effets pirotechniques impressionnants. Les mecs se sont vraiment fait plaisir avec les éclats de mur en mode "polystirène". Cela rappelle "Matrix, mais nous ne sommes pas dans le plagiat. En même temps, après une telle révolution cinématographique, ses petits rejetons ne pouvaient que s'en inspirer et reprendre ses principales caractéristiques.
Fin des Spoilers
( Pas d'inquiétude, il n'y en aura plus! )
Et cette scène est la parfaite représentation de ce qu'il nous propose : dès le début, on sait à quoi s'attendre, et l'on ne peut que s'en extasier d'avance ( si l'on apprécie ce genre de choses; moi, j'adore ). Vous l'aurez compris, "Underworld" est un film hautement stylisé, une oeuvre d'une sacré beauté et, on peut la qualifier ainsi, d'une réelle poésie visuelle. C'est peut-être pousser les choses un peu loin, mais j'ai été, une nouvelle fois, conquis par ce film. A chaque fois, je me dis : " non, tu te trompe, t'exagères, il ne peut pas être aussi bon et aussi beau", et à chaque fois le même constat : "je ne me trompe pas, c'est un film de dingue".
Mais aussi magnifique soit-il, il n'y a pas que son esthétique pour le caractériser. Non, "Underworld" est aussi et surtout le premier film de vampires contre loups-garous ( ici, des lycans, le nom le plus classe qui existe ) se déroulant dans une époque contemporaine, la notre. Et le passage de l'époque gothique du mythe vampire à celle moderne est vraiment bluffante, d'autant plus que le thème gothique est repris dans la demeure des vampires. J'ai vraiment adoré tout l'univers que développe ce film, univers assez inédit, il faut bien lui concéder.
Il y a donc une aussi grande recherche graphique que scénaristique, l'intrigue étant, quand à elle, excellente, bien qu'un poil simple. Mais les rebondissements et autres twists viendront clouer la langue des mécontents et des éternels insatisfaits ( n'y coyez pas de généralisation de ma part ), et la qualité de la gestion des enjeux dramatiques ne pourront que vous épater. Ici, ceux que l'ont pensait les héros sont en fait les bad guys, et ceux que l'on pensait méchants sont en réalité les vrais héros de l'histoire, chose d'autant plus dure que l'on aura vu, pendant plus d'une heure, des lycans se faire démonter avec notre propre consentement.
Les scénaristes jouent donc avec nous avec talent et maîtrise, et nous nourissent d'incertitudes et de choses fausses. De plus, l'impact de toutes ces morts sera appuyé par la qualité de l'écriture des seconds rôles, certains étant réellement attachants ( particulièrement le personnage de Lucian ou encore celui de Raze, entre autres deux loups-garous ), et l'on s'inquiètera réellement pour leur sort lors de scènes de combat ou de fusillade.
Pour un film de 2003, les effets spéciaux sont vaiment bons. Malheureusement, ils ne sont pas assez réalistes ( logique, l'époque, ai-je envie de dire, et le budget ) pour que l'on ne remarque pas la différence de qualité entre les CGI et les costumes qui, pour le coup, sont extrêmement réussis ( des costumes que l'on ne prendrait plus le temps de faire, aujourd'hui ). Les décors sont aussi beaux que les costumes, c'est pour vous dire. La bande-son est excellente, pour vous la faire court. Les acteurs sont très bons, c'est évident, et la réalisation, comme je l'ai déja évoqué plus haut avec la scène d'ouverture, est vraiment géniale, magnifique et inédite à sa manière.
Au final, voilà un film impressionnant, du pur régal, une oeuvre originale apportant du renouveau à un genre qui en avait réellement besoin. Les vampires se sont à présent ouvert à d'autres horyzons, et leur mythe s'est vu accompagné d'une nouvelle dimension, une dimension plus moderne et plus réaliste ( d'une certaine façon ). La fin est impressionnante et très belle, aussi belle que l'histoire en elle même, et que les thèmes qu'elle aborde, des thèmes se rapprochant souvent de l'amour ( sans non plus tomber dans les toilettes, à la manière de "Twilight" ( ok, jeu de mots pourraves, mais je déteste ces films ). Je ne peux vous le conseilleur, je me suis régalé. Bluffant et artistique.
http://avion.blogs.allocine.fr/2014/12/les-loups-garous-d-hier-et-d-aujourd-hui-abonnes-aux-nanars-ou-cotoyeurs-de-bons-films-1-le-vampire-au-cinema-evolution-decheance-et