Bon. Inutile de tergiverser, allons droit à l'essentiel, sans couper les cheveux en quatre ni y aller par quatre chemins (un cheveu par chemin) : oui, oui, oui. Bien sûr, le film doit beaucoup à Kate Beckinsale en tenue de cuir moulante. Mais il serait faux de dire qu'il ne vaut QUE par ça...
Prenez l'ambiance, par exemple. Certes, dans sa recherche d'une esthétique sombre et classe, Len Wiseman se plante en en faisant des tonnes. Le mieux est l'ennemi du bien, dit-on. Mais tout n'est pas à jeter non plus, et il faut reconnaitre quand même que la photographie à nulle autre pareille parvient à mettre dans l'ambiance et a su s'imposer comme la marque de fabrique de la série. En revanche, la réalisation est vraiment trop fouillie, et ne parvient pas à mettre en valeur les scènes d'action parsemant le film.
Côté scénario, on a droit à une énième variation autour du mythe du vampire, remis au goût du jour version 7.2. Mais il faut reconnaître que le film a des idées et sait les défendre, et puis après tout, question réécriture du mythe, on a vu bien pire ces derniers temps (allô, Stephenie?). L'idée de la guerre ancestrale entre les deux camps n'est pas nouvelle, mais l'opposition moderne façon guerre des tranchées l'est un peu plus, et l'ajout de l'aspect techno-thriller avec recherches génétiques à l'appui est un ajout discutable mais intéressant dans son concept.
Enfin, côté casting, on ne se lasse pas de la belle Beckinsale. Pour le reste, il faut avouer que l'on frôle le néant absolu, seul le toujours excellent Bill Nighy parvenant à flotter dans l'océan de médiocrité offert par des personnages secondaires au charisme de poisson pané, le pire étant l'inénarrable Scott Speedman, dont le seul nom suffit à faire rire.
Bref, comme dirait l'autre, les goûts et les couleurs ne se discutent pas. Certains vont adorer là où d'autres iront vomir dans un coin. Un seul moyen de se faire son avis : le voir, mais n'allez pas dire ensuite qu'on ne vous a pas prévenu...